par Le renouvellement de la concession du téléphérique de La Grave, toute une histoire !
Denis Creissels, polytechnicien aveyronnais, a conçu de nombreuses remontées mécaniques dans le monde entier. Avec souvent à la clé, des innovations reprises par les principaux constructeurs. En 1987, sans trop réfléchir, il rachète le téléphérique de La Grave (Hautes-Alpes). Ce dernier a ouvert ses portes en 1976, une dizaine d’années plus tôt. Il en gère l’exploitation pour 30 ans, conformément à la concession proposée par la commune.
Les prétendants
Depuis mi-2016, la commune est en quête d’une nouvelle structure capable de donner un second souffle au téléphérique. A l’heure où Denis Creissels, du haut de ses presque 80 ans, ne repartira pas pour 30 ans. En cause : un contentieux avec la Mairie.
Longtemps, 3 options se sont affrontées : la Compagnie des Alpes, la SATA (gestionnaire de la toute proche Alpe d’Huez) et un collectif local « Le Signal de la Grave » qui peinait à se financer. La Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des Dépôts et gestionnaire des Deux Alpes, a renoncé. En cause, toujours ce contentieux entre l’exploitant actuel et la commune qui promet une passation de flambeau houleuse avec le nouveau concessionnaire.
Le cahier des charges
C’est finalement la SATA (Société d’Aménagement Touristique de l’Alpe d’Huez) qui a été retenue. Elle devra désormais répondre au cahier des charges émis par la mairie. Au programme : la modernisation de l’équipement avec un renouvellement des cabines. Mais aussi la construction d’un 3ème tronçon permettant d’arriver au Dôme de la Lauze. Et accessoirement au domaine des 2 Alpes et ses 230km de pistes.
Le téléphérique part aujourd’hui de La Grave à 1.470m pour atteindre (en deux tronçons) l’altitude de 3.173m. Il donne accès, via le Glacier de la Girose, à l’un des plus beaux domaines de hors-piste du monde mais à aucune piste balisée.
Illustration by Éclusette and NielsB.
